Comment fonctionne le bonus malus auto ?

Le bonus malus auto est en vigueur depuis 1976. Il s’agit d’un système de réduction-majoration ayant pour but d’inciter à la prudence au volant. Grâce au bonus malus, vous pouvez bénéficier d’un montant prime/cotisation plus favorable. La condition est de ne pas vous impliquer dans un accident de manière responsable.

Bien que le bonus malus auto existe depuis maintenant plusieurs décennies, beaucoup de conducteurs ont du mal à en comprendre le fonctionnement. Nous vous invitons à découvrir ici le fonctionnement de ce système dans son intégralité et en détail.

Les véhicules concernés par le bonus malus auto

Ce ne sont pas toutes les catégories de véhicules qui sont éligibles au système de bonus malus auto. Concrètement, seuls les motocycles de plus de 80 cm3, les véhicules de tourisme ainsi que les camionnettes peuvent en bénéficier.

Ainsi, les engins forestiers et agricoles, les voitures de collection de plus de 30 ans ou encore les 2 ou 3 roues ne sont pas concernés.

Le principe du bonus malus auto

Le bonus malus peut avoir une incidence positive ou négative sur le montant de votre prime assurance auto. La meilleure façon d’en bénéficier est de n’enregistrer, au cours de l’année, aucun sinistre responsable.

Si tel est le cas, vous multipliez votre coefficient de réduction majoration (initialement à 1)  par 0.95. Le calcul se fait comme suit : 1 - 0.95 = 5. Vous bénéficiez donc d’un bonus à hauteur de 5 %.

Il faut savoir que le taux du bonus augmente au fur et à mesure que vous enchaînez les années sans vous impliquer dans un sinistre responsable. Si vous parvenez à atteindre 14 ans sans pépin, vous atteignez le plafond du bonus, soit un taux de 50%.

Pour connaître le taux de votre bonus dans l’année actuelle, c’est simple : vous multipliez le coefficient de l’année précédente par 0.95. Attention, cela ne s’applique que si vous n’avez pas commis d’accident responsable au cours de l’année actuelle !

Il convient de préciser que pour les véhicules garantis pour un usage “tournées”, le taux du bonus grimpe à 7%.

Que se passe-t-il en cas de sinistre ?

Le calcul de votre bonus malus auto au cours d’une année sans sinistre responsable est donc relativement simple à calculer. Quid des cas où le conducteur est impliqué ? Ici, la situation va dépendre du degré de responsabilité qui est le vôtre.

Si la responsabilité est totale, c’est-à-dire 100%, vous écopez d’un malus à hauteur de 25%. Cela signifie que votre coefficient de réduction majoration est multiplié par 1.25. Cela augmente de ce fait votre cotisation de base sur l’année.

En cas de responsabilité partielle dans le sinistre, le coefficient de réduction majoration n’est multiplié que par 1.125. Cela revient à un malus au taux de 12.5 %. Tout comme dans le cas du bonus, le malus est également plafonné. Ainsi, le coefficient multiplicateur ne peut excéder le chiffre de 3.50.

Chaque sinistre au cours de l’année est donc multiplié par les coefficients ci-dessus, selon le degré de responsabilité du conducteur. De même, pour obtenir le coefficient de l’année, il suffit de multiplier le précédent par 1.25. Rappelons que les sinistres au sein desquels vous n’êtes pas responsables n’entraînent aucunement un malus.

Notez qu'en cas de multiplications de sinistres, ils arrivent que certaines assurances résilient votre contrat. Il peut alors être difficile de s'assurer, tout comme il peut l'être pour un conducteur malussé. Vous pourrez pour autant trouver une assurance voiture en ligne auprès de courtiers spécialisés.  Ces derniers vous permettent d'obtenir très rapidement des devis, quel que soit votre profil (conducteur résilié ou malussé, jeune conducteur, ...).

Bon à savoir : si un conducteur réussit à atteindre le coefficient de bonus de 50% et qu’il parvient à le maintenir 3 ans, un accident n’engendrera pas de malus. En effet, l’assurance considérera à ce titre qu’il s’agit d’un “dommage exceptionnel”.

Le principe de la descente rapide

Un conducteur malussé peut avoir à payer bien cher son contrat d’assurance. Prenez l’exemple d’un malussé à hauteur d’un coefficient maximal de 3.5. Pour un contrat d’assurance de 1000 euros en temps normal, ce conducteur devra s’acquitter de la somme de 3500 euros ! Différence considérable, handicapante même.

Pour venir en aide à ces gens, la loi a prévu ce que l’on appelle communément le principe de la descente rapide. Ce dernier stipule qu’un conducteur malussé qui ne provoque pas de sinistre pendant 2 ans ne doit pas disposer d’un coefficient supérieur à 1.

Ainsi, quel que soit votre coefficient actuel, rester tranquille pendant au moins 2 ans vous ramènera au tarif d’assurance de base ! Voilà de quoi inciter les conducteurs malussés à soigner leur conduite.

Le bonus-malus au terme du contrat

Lorsque votre contrat auprès de votre assurance auto arrive à sa fin, le coefficient du bonus-malus est préservé. A l’échéance du contrat, l’assureur est tenu de vous délivrer un relevé d’information dans lequel figure votre coefficient actuel de réduction majoration. De même, le document contient la liste de tous les sinistres impliquant votre responsabilité au cours des 5 dernières années.

Si vous changez d’assureur, votre bonus-malus sera automatiquement transféré. Il en est de même si vous décidez de changer de véhicule, ou d’en acheter un nouveau. Ceci à la condition que vous en soyez le seul conducteur habituel.

Si vous vendez votre véhicule sans rachat d’un nouveau dans les 3 mois qui suivent, considérez ceci : dans le cas d’une année sans sinistre, vous bénéficiez naturellement de l’évolution de votre bonus lors de votre prochaine souscription !

Les sinistres non concernés par le bonus malus

Ainsi que nous l’avons précisé, le bonus malus ne tient compte que des sinistres dans lesquels vous êtes reconnu responsable. C’est-à-dire lors d’accidents ayant engendré des dommages et intérêts à l’égard de la tierce personne. Par conséquent, ne sont pas concernés par le bonus malus auto les cas de figure suivants :

  • Les incendies
  • Le bris de glace
  • Le vol
  • Les accidents de stationnement sans tiers identifié
  • Les accidents dûs à un cas de force majeure.

Le terme “cas de force majeure” désigne une situation particulière. Par exemple, la présence de verglas, de brouillard ou encore d’une tempête. De même, les dérèglements de signalisation entrent dans ce cas de figure. Enfin, la présence d’huile répandue intégralement sur la chaussée est aussi considérée comme étant un cas de force majeure.

 

Vous savez maintenant tout sur le bonus malus auto. Nous vous encourageons à être prudent sur la route, premièrement pour votre sécurité et celle des autres, mais aussi pour payer moins cher votre assurance auto et ainsi faire des économies pour le budget de la famille.

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