L'affaire Paulette Gebara Farah a secoué le Mexique en 2010. Cette disparition mystérieuse d'une fillette de 4 ans reste une énigme non élucidée. Les zones d'ombre et les incohérences entourant ce drame continuent d'intriguer le public mexicain.
Une disparition soudaine et inexpliquée
Le 21 mars 2010, Paulette Gebara Farah s'évanouit dans la nature. Cette enfant de 4 ans, atteinte d'un handicap physique, vivait à Huixquilucan, au Mexique. Sa mère, Lizette Farah, l'avait bordée comme chaque soir.
Le lendemain matin, stupeur. L'une des nourrices ne trouve pas Paulette dans son lit. La famille lance l'alerte. Le père, Mauricio Gebara, prévient sa sœur qui contacte les autorités locales.
L'inquiétude grandit rapidement. Aucune trace d'effraction n'est relevée. Le handicap de Paulette rend peu probable une fugue. Les recherches s'intensifient dans tout le pays.
Le procureur Alberto Bazbaz orchestre l'enquête. Des affiches sont placardées. La tante de Paulette mobilise les réseaux sociaux. Les parents lancent des appels à la télévision.
Rebondissements et contradictions
L'affaire prend une tournure inattendue le 29 mars. Le procureur place sous surveillance :
- Les parents de Paulette
- Les deux nourrices, Erika et Martha Casimiro
Ces personnes auraient menti durant l'enquête. Cette décision sème le doute sur leur implication potentielle. La piste criminelle se dessine.
Le 31 mars, coup de théâtre. Le corps de Paulette est découvert dans sa chambre. Il était coincé entre le matelas et le pied du lit, enveloppé dans des draps.
Cette découverte soulève de nombreuses questions. Comment le cadavre a-t-il pu rester inaperçu pendant 9 jours ? Des experts et des chiens policiers avaient pourtant fouillé la pièce.
Une mort accidentelle controversée
L'autopsie révèle des éléments troublants :
| Élément | Constatation |
|---|---|
| Cause du décès | Asphyxie accidentelle |
| Tissu orthopédique | Présent sur la bouche |
| Signes de violence | Aucun |
| Substances toxiques | Absentes |
Le procureur conclut à une mort accidentelle. Paulette aurait roulé jusqu'au pied du lit, s'asphyxiant dans les draps. Cette version officielle peine à convaincre.
Des incohérences persistent. Une vidéo des enquêteurs mentionne des coups. Le procureur dément aussitôt. Les nourrices affirment avoir fouillé le lit sans rien trouver.
Une amie de la mère, Amanda de la Rosa, a dormi dans ce même lit. Elle n'a rien remarqué d'anormal. Le lit était refait quotidiennement.
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Zones d'ombre et hypothèses
L'authenticité de la vidéo de la découverte est remise en question. Elle ressemblerait à une mise en scène. D'autres éléments troublants s'accumulent :
- La date du décès est modifiée sur ordre
- Des taches inexpliquées apparaissent sur les draps
- Un enregistrement compromettant de la mère refait surface
Une vidéo ultérieure montre Lizette Farah étrangement calme dans la chambre de Paulette. Son comportement interpelle les observateurs. Le mystère s'épaissit.
Le 4 avril, les parents et les nourrices sont libérés. Ils restent toutefois interdits de quitter le pays. Les soupçons persistent malgré l'absence de preuves formelles.
Un drame qui hante le Mexique
L'affaire Paulette Gebara Farah reste gravée dans la mémoire collective mexicaine. Elle illustre les failles du système judiciaire et policier du pays. La vérité semble avoir échappé aux enquêteurs.
Le corps de la fillette connaît un dernier rebondissement. Inhumé le 6 avril 2010 à Mexico, il est finalement incinéré le 3 mai 2017. Cette décision tardive alimente les théories du complot.
Cette histoire tragique soulève de nombreuses interrogations. Comment une enfant peut-elle disparaître sous le nez de sa famille ? Pourquoi tant d'incohérences dans l'enquête ? Le Mexique attend toujours des réponses.
