Depuis le 1er janvier 2017, il est désormais possible de divorcer sans l’intervention d’un juge ! Selon les tenants de la bureaucratie française et les politiques gauchistes du moment, il s’agirait d’un progrès social, soulageant de surcroît les tribunaux d’affaires longues et pesantes. En somme, pouvoir divorcer en un mois et demi, presque sur un coup de tête, sans se soucier des dommages causés à l’entourage du couple, à commencer par les enfants, l’intelligentsia le considère comme un progrès… Hallucinant !
Protéger le sacrement du mariage
Plutôt que de faciliter le divorce, l’état ne devrait-il pas protéger le mariage, repère sacré de nos vies ? Ce qu’ils nous vendent comme un progrès ressemble à s’y méprendre à l’œuvre intéressée d’élites complotant pour un individualisme forcené, nomade et consumériste, déconnecté de tout enracinement familial et se faisant l’écho d’un monde en pleine déliquescence.
Voyez plutôt. Ce divorce par consentement mutuel se règle sans juge, à l’aide deux avocats, forcément issus de cabinets différents et représentant chacune des parties. Et que nous dit le texte ? Que ce sont ces avocats qui sont les garants de l’intérêt supérieur de leurs clients et des enfants du couple le cas échéant. Il est quand même précisé que les enfants ont le loisir de demander à être entendus par un juge si tel est leur souhait. Auquel cas, le divorce par consentement mutuel est caduque et le juge réapparaît au cœur d’une procédure plus classique, contentieuse.
Quand on fait un choix, on s’y tient !
Mais comment un enfant pourrait faire entendre sa voix au sein d’un couple décadent ne recherchant que le plaisir immédiat sans considérer les malheurs et désagréments comme autant d’épreuves à surmonter pour le bien de son âme devant l’éternel ? Si ces gens ont le désir de se séparer vite en dépensant peu d’argent, c’est bien que leur portefeuille et ce qu’ils considèrent comme leur liberté à bien plus d’importance à leurs yeux que la chair de leur chair, non ?
Quelques documents à fournir, quelques rendez-vous chez l’avocat, quelques accords sur les conséquences financières et patrimoniales de la séparation et hop ! On rédige une convention de divorce qui finira par être actée par un simple notaire de campagne au détour de ses minutes. 15 jours ! La loi ne demande que 15 jours de réflexion après la rédaction de la convention avant que celle-ci ne soit contresignée par les deux parties et leurs avocats respectifs. On croit cauchemarder. Une vie entière décidée en 15 jours ! Bien des croyants doivent se retourner dan leurs tombes, eux qui se sont toujours tenus aux décisions prises, fussent-elles difficiles à assumer parfois !
Ce monde se délite et chaque jour, notre pays prend la mesure de ce délitement en creusant inexorablement la tombe de nos illusions bénies. Après un mariage, il faudrait imposer un délai minimum de dix ans de vie commune avant tout examen par une chambre indépendante constituée de juges de la république et de magistrats du clergé, seuls garants du respect de la fidélité devant l’éternel…