Le manager a une influence importante sur le climat de travail et le bien-être personnel de ses collaborateurs. Mais, certains managers perturbent cette dynamique positive avec des répercussions significatives sur la santé des employés et sur l'entreprise. Ce phénomène est connu sous le nom de la positivité toxique.
Comment différencier un chef optimiste, qui adopte une pensée positive, motive et inspire son équipe, d'un chef qui exerce une positivité toxique ?
Le manager “despotique”
C'est le stéréotype du « petit chef » qui abuse de son autorité, divise pour mieux régner et s'attribue les mérites du travail des autres. Le manager "despotique" exerce son autorité de manière autoritaire et oppressive. Il utilise la peur, l'intimidation et les critiques publiques pour maintenir son contrôle.
Souvent inflexible et peu réceptif aux idées des autres, ce type de manager impose ses décisions sans consultation. Les subordonnés, craignant les répercussions, hésitent à exprimer leurs opinions ou à signaler des problèmes, ce qui nuit à la créativité et à l'efficacité de l'équipe.
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Le manager qui s’entoure de bénis-oui-oui
« Dire "non" n'est jamais une option ». Ce type de manager s'entoure de personnes qui acceptent toujours ses propos, des individus qui ne remettaient jamais en question ses recommandations ou ses directives, aussi insensées soient-elles. Il fait sans cesse des promesses extravagantes qui n'étaient jamais respectées.
Ces subordonnés, choisis pour leur complaisance, valident systématiquement ses idées, même si elles sont irréalistes ou peu judicieuses.
Ce type de leadership favorise une culture de soumission, où l'innovation et la critique constructive sont absentes. Il conduit à un environnement de travail peu dynamique et inefficace.
Le manager “Mission Impossible”
Le manager "Mission Impossible" fixe des objectifs de travail inatteignables, a des attentes irréalistes et assigne des missions aux contours flous. Rarement disponible, il maintient des échanges limités avec son équipe, laisse les employés sans directives claires ni soutien adéquat.
Ce style de gestion génère frustration et épuisement parmi les collaborateurs. Ceux-ci se retrouvent constamment sous pression pour accomplir des tâches imprécises dans des délais irréalistes.
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Le manager qui loue autrui de manière excessive
Un dirigeant adepte de la positivité toxique utilise louanges, compliments et flatteries pour manipuler ses employés. Il exploite le désir d'une personne de plaire et de maintenir les apparences pour l'inciter à faire ce qu'il veut, même si cela est voué à l'échec ou nécessite des sacrifices émotionnels ou physiques.
Ce problème est particulièrement préoccupant en période de licenciements, de réduction des effectifs et de coupes budgétaires. Souvent, ces dirigeants évitent de prendre les décisions difficiles sur ce qui doit être arrêté ou poursuivi. Ils encouragent même certains employés à en faire plus avec moins de ressources.
À première vue, la positivité toxique semble être un moyen de motiver, mais à long terme, elle nuit au moral et à la productivité de l'équipe, surtout si tout est toujours perçu comme urgent.
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3 conseils pour faire face à un manager toxique
C’est important de communiquer vos limites et attentes de manière claire et respectueuse. Documentez vos échanges par écrit pour garder une trace des discussions importantes et des directives reçues.
Protégez votre bien-être mental en établissant des frontières émotionnelles. Essayez de ne pas prendre les critiques personnelles et pratiquez des techniques de gestion du stress, comme la méditation ou l'exercice physique.
Parlez de votre situation à des collègues de confiance, des mentors ou des professionnels des ressources humaines. Ils peuvent offrir des conseils, du soutien et, si nécessaire, intervenir pour aider à résoudre le problème.